AVENIR DES SOCIÉTÉS AVICOLES

Réchauffement climatique, réduction des surfaces cultivables et forestières, empoisonnement par les pesticides et herbicides, intoxications diverses… hélas la liste des sujets d’inquiétude n’est pas close. Les problèmes de protection d’environnement, d’écologie nous intéressent tous directement, en tant que citoyens et, bien sûr en tant qu’éleveurs. Ils ont été abordés en 2018 dans les divers articles publiés sur notre site et dans les colonnes de notre bulletin. Il ressort des idées exprimées une inquiétude qui se surajoute aux préoccupations légitimement fondées. C’est l’inquiétude liée aux déviances de soi-disant protecteurs de l’environnement et du monde animal. Prisonniers de leur idéologie ils prônent des idées extravagantes conduisant à produire des effets inverses de ceux qui sont recherchés par les protecteurs de bon sens respectueux de l’équilibre indispensable à la vie. Avec eux l’écologie devient, selon le terme employé par Yves Abate, l’escrologie.

Vous trouverez ci-après le discours prononcé par Pierre Herrmann à l’issue de l’exposition de Limeil-Brévannes le 17 février dernier. Il synthétise remarquablement nos préoccupations et lance un appel à nos responsables politiques dont nous souhaitons vivement qu’il soit entendu.  Guy

ALLOCUTION DU COMMISSAIRE GENERAL

A la remise des récompenses

Lorsqu’on visite cette magnifique exposition de Limeil-Brévannes, on est émerveillé par la diversité des races, des couleurs, des formes et par le savoir-faire de ceux qui élèvent ces animaux : les éleveurs amateurs.
On a du mal à imaginer que, si les Hommes politiques et les médias ne vous soutiennent pas, ce genre d’exposition va peut-être disparaître dans un futur proche.
Pourtant l’organisation des Nations Unies a rappelé dans un rapport de 2006 que, dans les 20 ans, près de 35% des races régionales anciennes d’animaux de ferme, partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel et de la biodiversité, risquent de disparaître. L’O.N.U. a appelé les Etats à soutenir les éleveurs amateurs, car ils sont quasiment les seuls à agir pour empêcher la disparition de ces races rares.
Bien que les éleveurs amateurs soient près de 4 millions en France, ce qui en fait la deuxième force associative derrière les sportifs, on assiste depuis 12 ans à un véritable acharnement réglementaire contre eux. En ce qui concerne le domaine des animaux de basse-cour, voici un exemple parmi  tant d’autres:

Des associations de protection d’animaux à but végétarien ont tenté de faire passer des listes interdisant l’élevage de très nombreuses races parce qu’elles étaient soi-disant  » handicapées « , par exemple les animaux qui ont une huppe, les yeux rouges, des pattes courtes ou emplumées etc. La souffrance des animaux est en réalité un prétexte qui cache une haine des  » animaux de races  » car ceux-ci seraient, d’après ces gentils protecteurs des animaux, obtenus par l’eugénisme et l’inceste.

Récemment, dans la Commission de suivi Animal et Société, aucune association d’éleveurs amateurs n’a été invitée, alors qu’il y a plus d’une dizaine d’associations de protection des animaux. C’est une véritable insulte. Cela veut donc dire que, pour certains politiques ou administratifs, les milliers d’éleveurs amateurs sont des citoyens qui ne comptent pas et qu’on ne doit pas écouter.

Des milliers de personnes sont consternées de voir de plus en plus d’Hommes politiques soutenir les revendications très radicales de ces associations, au nom de l’écologie. Cette écologie là n’est pas une écologie concrète et raisonnable, mais comme l’ont décrit de nombreux philosophes, une écologie radicale et extrémiste.
Pour l’écologie radicale, l’Homme est toujours le méchant et il n’y a pas de solution.

Pourtant, il pourrait exister une écologie responsable, populaire et humaniste, qui au lieu de toujours dénigrer l’Homme, lui donnerait les moyens de s’améliorer. Par exemple, elle ferait participer les éleveurs amateurs à des programmes de sauvegarde de races et d’espèces rares. Cette écologie humaniste reste à inventer. En résumé, si un grand nombre de députés et de sénateurs ne soutiennent pas les éleveurs amateurs contre la dérive de toujours plus de réglementations exagérées, il est à craindre que les expositions comme celles d’aujourd’hui ne puissent plus avoir lieu et que la majorité des races anciennes disparaisse.

Nous aimerions bien trouver des hommes politiques qui nous défendent avec énergie. L’appel est lancé.
 Dans des temps difficiles, lorsqu’on prive les Français de leur échappatoire, leurs loisirs, il ne faut pas s’étonner que le mécontentement se traduise dans les urnes.
Alors qu’il serait tellement plus intelligent de concilier tout le monde en lançant l’écologie humaniste.

Le Vice Président de la B.C.VM

Commissaire Général

Pierre HERRMANN

Une réflexion sur « AVENIR DES SOCIÉTÉS AVICOLES »

  1. Presque trois ans après ce discours, l’étau se resserre encore avec le vote de la loi Dombreval. Espérons que les éleveurs amateurs prennent conscience de la nécessité de se rassembler.

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